Ah, les « Pachtéich » de Nata! Oui, c’est comme cela que l’on prononce là-bas. Les Pastéis de Nata, ce sont des mini tartes feuilletées au flan crémeux, que les lisboètes dégustent à toute heure de la journée. Même si je n’ai pas eu la chance de goûter aux « authentiques », celles confectionnées à Belem, je suis tombée sous le charme du petit gâteau vendu chez Comme à Lisbonne.
Dans cette petite échoppe du Bas Marais, Victor Silveira cuisine ces tartelettes traditionnelles suivant une recette qu’il tient de sa mère. Le fameux « pastel » est cuit tout au long de la journée et, comme le veux la tradition, est servi tiède, saupoudré d’une pincée de cannelle. Il est possible de déguster cette merveille au comptoir, avec « uma bica » (café serré) portugais, en bavardant avec le propriétaire, ou d’emporter une jolie boite jaune estampillée d’hirondelles. Ils paraît qu’elles portent bonheur. Et les plus gourmands se laisseront sûrement tenter par la belle sélection de produits traditionnels: sardines tricana, huiles d’olive, confitures, liqueurs…
Comme à Lisbonne
37 rue du roi de Sicile
75004 Paris
Tél: 07 61 23 42 30
Ouvert du Mardi au Dimanche, de 11h à 19h
« La Chambre aux Oiseaux ». D’ordinaire, je rajoute un petit quelque chose à côté du titre pour expliquer mon billet. Mais cette fois-ci, je crois que le titre se suffit à lui-même. Situé à deux pas du Canal Saint-Martin, l’exquis petit coffee shop/bakery fait tourner la tête de tout Paris. En pénétrant chez les « Oiseaux », on se glisse dans un petit nid douillet, très loin de la ville. Avec un joli papier peint d’inspiration british, des objets chinés, des fauteuils moelleux, une playlist musicale bien choisie, ou encore des crayons de couleur pour les enfants, La Chambre aux Oiseaux sait convaincre dès le premier coup d’oeil.
Coté cuisine, la simplicité et le « fait maison » sont les maîtres-mots des « Oiseaux ». Étant arrivée un peu tard, je n’ai pas essayé le brunch, mais tout le monde en dit des merveilles. Les pains et le café sont à volonté paraît-il. Du coup, j’ai opté pour le club sandwich végétarien. Brocheté, le pain toasté retient des pommes en dés, de grosses tranches de Comté, une petite sauce sucrée, et des pousses d’alfalfa. En boisson, j’ai pris la citronnade frappée (une spécialité de la maison). Je vous la conseille, car elle est bonne et légèrement relevée au gingembre. Et pour finir, j’ai goûté au cheesecake à l’oréo. Comme toutes les pâtisseries de la maison, un vrai régal!
Je voulais écrire ce billet depuis bien longtemps, mais je l’ai gardé au chaud en attendant l’arrivée des beaux jours. Non seulement, La chambre aux Oiseaux dispose d’une petite terrasse fort agréable et bien exposée, mais à l’intérieur, le lieu prend une autre dimension lorsque le soleil caresse la grande baie vitrée. On croirait déjeuner à la campagne.
Je vous laisse avec quelques photos…
Est-ce que je reviendrai à La Chambre aux oiseaux? Oh que oui! J’ai hâte de re-goûter à cette simplicité si harmonieuse en bouche. La prochaine fois, promis, j’arriverai assez tôt pour tenter le « fameux brunch ». En attendant, je bave devant les douceurs immortalisées sur le Tumblr.
La Chambre aux Oiseaux
10h-18h du Mercredi au Dimanche.
Fermé le Lundi et Mardi.
Il existe deux numéros de téléphone: 09 81 45 45 38 ou 01 40 18 98 49
« Dis, on se fait un Bo bun au déj? » Le Bo bun. Le midi, il est la star du bureau. C’est qu’avec tous ses légumes, il donne l’impression de manger sain. Économique, il ravit aussi les papilles, avec son assaisonnement exotique. À Paris, on trouve des Bo buns à peu près partout. J’en ai essayé pas mal, et de très très bon, mais j’avoue avoir toujours un petit faible pour celui de Kim-Ly. Son secret: une sauce inimitable.
Piqûre de rappel pour les retardataires. Le Bo bun, c’est une salade composée à base de vermicelle de riz, soja, oignons, bœuf sauté, concombre, salade émincée, carottes, citronnelle, cacahuètes pilées, coriandre et menthe. Il est ensuite recouvert de nems en morceaux et d’une sauce nuoc-mâm.
Kim-Ly, 86 rue Didot, 75014
Explications:
Les deux nems sont frais et croustillants. D’ailleurs la petite dame les fait cuire en live. La salade et tous les légumes en général, sont finement hachés. Les portions sont généreuses. Le boeuf est très tendre. Les oignons sont bien caramélisées et croustillants. La sauce maison est légèrement relevée. L’ensemble est divinement bon.
8€ le Bo bun
Il est possible d’appeler pour passer commande à l’avance. Tel: 01 45 45 08 05
Kim-Ly est ouvert du Lundi au Samedi, de 11h à 14h30 et de 18h à 22h30, et le Dimanche de 18h à 22h30.
Que serait la France sans sa Gastronomie? Et que serait la Gastronomie française sans ses bistrots? À Paris, aller « bistroter » est devenu une véritable institution. Au petit matin, on y boit son café au comptoir en lisant Le Parisien, le midi, on y dévore le copieux plat du jour, en début de soirée, on s’enfile autant de verres de vin que de cacahuètes, et le soir, on dîne en terrasse. Aujourd’hui, les « annexes-bistrot », conviviales et tendances sont à la mode. Les cuisiniers de renoms ouvrent tous leur « bistrot de chef ». Souvent annexes de l’établissement vedette, ces néo-bistrots n’en finissent pas de régaler nos papilles, à prix d’or.
Il y a peu, j’ai eu l’occasion de dîner à La Cantine du Troquet. En faisant un tour sur la toile, on s’aperçoit vite que les avis sont vraiment partagés. « Service, déplorable », « une cuisine trop simple », « trop d’attente »… Les gens n’auraient-ils pas compris tout bonnement le concept de « cantine »? J’ai donc décidé d’écrire un petit billet/reportage pour donner mon avis sur le « déjà très célèbre » bistrot.
Nous sommes arrivés vers 21h30, pour le dernier service. Ici, pas de réservations, le client attend sagement qu’une place se libère, autour d’une planche de saucisson. Je commande une coupe de champagne. Les bouteilles de Veuve Clicquot reposent au frais, dans une grande jatte sur le comptoir. L’ambiance bavarde nous incite à parler un peu avec nos futurs voisins de table.
Nous nous installons juste en face du grand tableau mural noir, qui fait office de menu. Pas de nappes sur la table, des couverts à récupérer dans un seau, la couleur est annoncée. Ici, on laisse les chichis à la porte. La salle, toute en longueur, est décorée sobrement d’acier rouge, de bois et d’ardoise. On retrouve aussi quelques objets chinés, des souvenirs entassés sur une desserte, et un tas de photos.
Pour commencer, nous prenons des couteaux à la plancha. Simple et efficace, avec son assaisonnement aux câpres et aux légumes du sud. Ensuite, nous optons pour l’Agneau de Lorèze et le magret de canard sauce vin rouge. Le chef frappe des mains. Le serveur accoure pour nous apporter les plats chauds. Le tout est servi avec une purée maison à l’huile de basilic, des frites, et une ratatouille. Je ne m’épancherai pas sur la tendresse et la juste cuisson des viandes, ni l’extrême finesse des frites, les photos parlent d’elles-mêmes.
Pour finir sur une note sucrée, on se rabat sur les quelques desserts qui restent, avec la dacquoise croustillante pralinée et le crumble aux pommes façon cantine. Un vrai délice. Le repas se clôture en poussant la chansonnette pour deux personnes venues fêter leur anniversaire au bistrot.
Avec cette cantine basque en plein coeur du 14ème arrondissement, Christian Etchebest signe une cuisine chaleureuse, abordable et gourmande.
La Cantine du Troquet
De 11h45 à 14h15 et de 19h à 22h45.
Fermé le Dimanche et le Lundi.
Retrouvez moi sur…