Le bloc-notes, c’est un carnet de route, une revue de presse, des collages le plus souvent… C’est un peu tout et rien à la fois. Chaque mois, je vais éplucher la presse, couper, rassembler et coller ce qui me plait. Je prévois déjà de réaliser des bloc-notes thématiques, mais ça c’est pour plus tard…
1) Parce que je suis fan de Polaroid, et que je suis mordue de nouvelles technologie. Socialmatic, c’est une carte SD, un écran tactile, deux objectifs (photo et filtres), une imprimante intégrée, la wifi et la 3G. Un petit bijou connecté donc, que j’ai hâte d’essayer. (Source: A nous Paris)
2) L’imprimé léopard, je ne m’en lasse pas, surtout lorsqu’il disparaît des podiums. Avec un petit liseré rouge, il habille le pied avec élégance. (Source: Marie France mai)
3) Le Mexique, j’adore, depuis que j’y suis allée l’année dernière. Alors, dès que je peux m’offrir un petit aller-retour sans quitter Paris, je fonce. J’ai testé et je recommande ces deux adresses. Tacos et autres casse-croûte typiques sont aussi délicieux que là-bas. Et avec une grande rasade de Sol, on se croirait presque à lézarder sur une plage de la Riviera Maya. (Source: A nous Paris)
4) Le porte-revues. Je crois que tout est dit. Esthétique et astucieux pour les petits espaces. (Source: Biba mai)
5) Les abdos hypopressifs? Encore un nom barbare pour expliquer une chose simple. On respire en aspirant son nombril, et on se muscle. Personnellement, je les fais devant la télé le soir, en regardant un bon film. Une manière de joindre l’utile à l’agréable. (Source: Top santé mai)
6) Les lampions en papiers. Parce qu’on a hâte de passer de longues nuits d’été à profiter du jardin ou du balcon, à la lueur des bougies. Autant qu’elles soient colorées. (Source: Marie France mai)
7) Le label « Produits d’ici cuisinés ici ». Parce que manger local, c’est plus logique non? (Source: Top santé mai)
8) Ah Peau d’Âne! Qui n’a pas rêvé un jour de goûter au cake d’amour dans une robe couleur soleil… Il parait que Dalloyau a exaucé notre voeu!? Pour la robe, il faudra repasser… (Source: Marie France mai)
9) Un pichet ananas. Kitsch à souhait, mais tellement tentant. (Source: Marie France mai)
10) Ommusubi, c’est un peu tout ce que j’aime. Du riz, des couleurs et du goût, réunis dans de petites bouchées délicates. (Source: Marie France mai)
11) Un ustensile très utile qui devrait bientôt prendre place dans ma cuisine. (Source: Biba mai)
J’espère que ce premier « bloc-presse » vous aura plu. Je prépare d’ors et déjà celui de juin… Et une chose est sûre, il sera difficile de choisir.
J’inaugure aujourd’hui une nouvelle catégorie intitulée « Tribulations d’une hôtesse ». Et oui, j’ai été, et je suis hôtesse par intermittence depuis près de 7 ans! Et je dois vous dire que mon CV en la matière est assez conséquent. J’ai eu la chance et parfois le malheur de travailler pour des entreprises de renom. Je me suis farcie les interminables showrooms de Chloé, en compagnie de commerciaux aussi glacials que l’hiver parisien, j’ai été pompette en charmante compagnie au cour des événements presse de Swarovski, j’ai bu du très bon café pendant mes missions Nespresso, je me suis déguisée en spartiate pour Playstation… Et j’en passe. Aujourd’hui, à bientôt 26 ans, je suis encore hôtesse. L’écrire ici est encore plus difficile à accepter que les longues heures restée debout à passer pour une plante verte. Mais c’est comme ça. Être hôtesse m’a aussi beaucoup dépannée. Le fait d’être au plus bas à l’échelle d’un événement, permet d’entendre, de réfléchir, et d’écrire. Dans cette rubrique donc, je vous parlerai de ce métier, des rencontres que j’ai pu faire, mais surtout des situations, souvent assez cocasses.
L’Oréal, parce qu’ils le valent bien!
J’ai eu l’occasion de travailler pour L’Oréal, le leader mondial du cosmétique. Nous étions plus de 80 hôtesses et hôtes, levés à 5h30 pour les plus chanceux, arrivés sur place à 6h30, devant la cliente à 7h30 précise, les cheveux laqués et tirés en arrière. L’organisatrice nous explique qu’il s’agit d’une réunion d’actionnaires: un événement annuel très important pour l’entreprise (si on peut encore parler d’entreprise, tant la famille de produits et de marques est importante). Ainsi, je me suis rendue compte que pratiquement tous les produits cosmétiques favoris de ma salle de bain appartennaient ou appartiendront un jour à ce titan de la beauté. Giorgio Armani, Kérastase, Kiehl’s, Garnier, L’Oréal Paris et L’Oréal Professionnel, Maybelline, Laboratoires Vichy, Biotherm, La Roche-Posay, Lancôme, Helena Rubinstein, Ralph Lauren, Cacharel, Shu Uemura, Redken et SoftSheen Carson, et je dois en oublier certainement. Lors du brief de début de mission, j’ai tout de suite pensé que ces actionnaires bien chanceux, devaient ressembler aux pontifes du CAC40, que l’on peut croiser dans le quartier de La Défense. Que Nenni! Il faut d’abord comprendre qu’il existe plusieurs types d’actionnaires. Tout d’abord les célèbres Bettencourt (29,79%), Nestlé (29,58%), les actionnaires individuels qui représentent 5,34% et les salariés (73%)*. Ceux qui m’intéressent et qui sont l’objet de ce post sont les actionnaires individuels. Ils composaient 90% des 1700 personnes présentes à l’Assemblée. Pour résumer, ils ont tous plus de 80 ans, bossus, dans l’incapacité de regarder autre chose que le sol. Lorsqu’ils approchent, une forte odeur de rance se répand un peu partout. Ils ont souvent des béquilles, d’énormes sacs shopping Carrefour, et une dégaine qui rappèle plus le paysan que l’actionnaire. Pour celles et ceux qui pense que je suis une méchante fille, qui fustige de vieilles personnes, je tiens à expliquer ces propos plutôt virulents, mais qui me font rire tant la scène était loufoque. Lorsqu’on leur demandait de passer par un endroit, plan Vigipirate oblige, compte tenu des événements de Boston, ils criaient, grinçaient des dents, insultaient même quelques collègues, puis n’écoutaient rien, et passaient quand même par là. Lorsqu’on leur annonçait que le buffet était fermé parce qu’ils étaient en retard, ils vociféraient en balançant leur carte d’handicapé à la figure. Oui, ces messieurs les actionnaires ont tous leur statut d’handicapé, et les aides de l’État qui vont avec. Aussi économes qu’ils sont crasseux, ils ne manquent pas d’ouvrir leur grand cabas de courses pour y mettre par dizaine les viennoiseries prévues pour l’événement. Enfin, lorsqu’on leur parle du vote prévu ce jour, ils prétextent un rendez-vous chez le médecin pour rentrer, manger, prendre leur sac de goodies (parfum, crème de jour, shampoing), et repartir aussitôt.
Avec mes collègues, nous avons eu un bonheur immense à rencontrer les actionnaires L’Oréal. Ils font la fierté de notre chère patrie la France. Un symbole de réussite pour tous. Bon je suis dure, mais c’est ce que j’ai pu constater de manière générale*1 pendant cette matinée, et j’avoue avoir été un peu dégoûtée par la mentalité du « quand j’en ai beaucoup, il m’en faut plus ». Quand je pense, que je connais des jeunes qui eux aussi pourraient bénéficier du statut d’handicapé…
En quelques mots, comment ressort-on de cette mission? Et bien écoeuré, mais les charmants organisateurs ont pensé à tout en nous laissant aussi des goodies, dont le nouveau parfum La vie est belle de Lancôme. La vie d’hôtesse peut-être belle après tout…
*Source: Les Echos Bourse. Je ne cite pas tous les actionnaires. Pour avoir la liste complète, se référer à la source.
*1: Je précise le « de manière générale », parce que je n’aime pas mettre dans des cases les gens, et je suis sûre qu’il y avait aussi des personnes très plaisantes. De plus, j’ai dit plus haut que ces actionnaires individuels ne représentent que 5,34% des détenants de tous les titres L’Oréal.
« Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l’ouragan dans l’éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N’auraient pas repêché la carcasse ivre d’eau…
Mais, vrai, j’ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L’âcre amour m’a gonflé de torpeurs enivrantes.
O que ma quille éclate ! O que j’aille à la mer !
Si je désire une eau d’Europe, c’est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai. »
Le premier post. Le plus difficile sans doute. Je suis amatrice de blogs depuis un petit moment maintenant, et lorsque je commence à en suivre un régulièrement, je ne peux m’empêcher d’aller jeter un oeil au premier article. On y explique souvent ses motivations, on y présente ses centres d’intérêt, on comprend le pourquoi. Oui, après tout, pourquoi vouloir partager son quotidien, ses pensées, ses idées et autres avec des inconnus? Est-ce que ce blog aura une vraie légitimité dans la « blogojungle »? Ai-je vraiment des choses à dire? Bref, autant de questions qui m’ont poussée à ne pas sauter le pas. Et puis, un jour, cela devient une évidence. « Il faut que je fasse quelque chose de ces dix doigts, qui tambourinent le clavier! » Un événement, mais que je ne dévoilerai pas tout de suite. Ensuite, vient le moment de choisir et d’expliquer le nom du blog. Pour moi ce sera « le canard ivre ». Je n’ai pas longuement hésité. À vrai dire, je me rappelais d’un long poème d’Arthur Rimbaud que j’avais appris au collège. Il s’appelait Le Bateau ivre. Il raconte comment un bateau rompt ses amarres, et retrace les aventures maritimes de l’épave à la dérive. Lorsque j’ai re-découvert cet enchaînement de tableaux de la mer, qui se suivent, se chevauchent, se superposent, je me suis laissée remplir par ce spectacle étourdissant. Ivre ou plus lucide, je me suis appropriée cette allégorie de la révolte, cette nostalgie d’une autre époque, cette « plénitude du grand songe ». Un peu comme le bateau, je pars à la dérive. Espérons que la mer sera clémente.
En un mot, je ne sais pas où toute cette histoire de blog va m’amener, mais j’ai pas mal de choses en stock. Aussi décousues que moi, elles peuvent ne pas avoir de lien entre elles, elles peuvent se ressembler. Le seul impératif sans doute que je me suis fixée, c’est de m’amuser, d’oublier les tabous, et de partager…
Retrouvez moi sur…