En me promenant sur les hauteurs de Montmartre, je suis passée devant une école primaire. Les parents attendaient la sortie de classes, adossés aux grands escaliers de la Butte. Un père cependant, a immédiatement attiré mon attention. Il tenait une petite boite à gâteau. Lorsqu’il l’ouvrit, la pâtissière en herbe que je suis, reconnu tout de suite la trempe d’un très bon gâteau. Il s’agissait d’un marbré, le cake qui sent bon l’enfance. À quelques mètres de là, j’aperçu un salon de thé, dont la grande baie vitrée laissait entrevoir une décoration assez sympathique. Et puis je l’ai vu… Le marbré… Voilà comment je suis rentrée chez Soul Kitchen.
De la porte, on ne voit que ce comptoir qui fait envie. Derrière la vitrine, crumble, brioches, muffins ou encore fondant au chocolat, font de l’oeil au client, à lui en faire tourner la tête. Les petites madeleines dodues posées au-dessus, semblent rire de la situation. D’ailleurs les demoiselles proposent d’en gagner une, grâce au « challenge du jour ». Le jour ou je suis passée, il suffisait de citer huit noms de vent.
La commande se fait au comptoir et à la carte. Pour moi, cette fois-ci, ce sera l’as de coeur. Je récupère ma carte à jouer, et trouve une place. Le décor est on ne peut plus charmant. Les vieux carreaux au sol, les briques apparentes, les chaises de brocanteur repeintes, les valises anciennes entreposées sous la desserte, le nuage de papillons s’échappant d’une machine à écrire, rien n’a été laissé au hasard. C’est avec brio que les demoiselles ont su créer une atmosphère champêtre et conviviale. Le petit plus, la vaisselle à emporter. Coquetiers, tasses, bols et assiettes attendent patiemment aux côtés des jus et des confitures maison, d’être adoptés.
Cette fois-ci, j’ai pris une énorme part de gâteau au chocolat, surplombée d’une crème légère chocolatée, et parsemée de framboises. J’ai goûté aussi à l’aérien carrot cake en buvant une limeade. La limeade, c’est un peu devenu une obsession. Il s’agit une citronnade pétillante très rafraichissante, que l’on boit avec une grande paille.
Est-ce que je reviendrai chez Soul Kitchen? Pour tout vous dire, je suis tellement fan que j’y retourne tout le temps. Du coup, je n’essaye plus rien de nouveau. Prochaine étape: tenter le « grand brunch » ou l’une des tartes salées au nom de fille.
Soul kitchen
8h30-19h (10h le Samedi et Dimanche).
Fermé le Lundi.
Vous pouvez retrouver toutes les nouveautés et le menu du jour sur la page Facebook.
Le sport! Une passion depuis plus de huit ans maintenant. J’ai essayé à peu près tous les sports. Obligée par ma mère, je me suis d’abord ridiculisée en tutu. Puis, j’ai appris à nager. Étant donné que je coulais plus qu’autre chose, je me suis dit que quitte à courir après un sport, autant courir tout court. Courir apporte un sentiment de liberté qu’aucun autre sport ne peut le faire. Fouler le bitume encore et encore, en quête de vitesse, de performance. Désespérer, puis retrouver confiance. Attendre le refrain, pour accélérer sa foulée. Toutes ses choses donnent une dimension à part à la course.
Alors, lorsqu’il s’agit de courir dans les rues de Paris, et entre filles, je ne peux que dire « oui ». Nike organise depuis quelque temps des séances de training d’1h30 dans plusieurs lieux parisiens, afin de préparer les filles à la course We Own The Night. En compagnie de coachs, les participantes ont pu s’essayer à des parcours inédits, et se préparer pour le jour J. Cours de cuisine avec Thierry Marx, shopping entre filles, Nike a vraiment pensé à tout. Demain matin, à 10 heures pétantes, 5000 filles vont arpenter les rues du 13ème arrondissement de Paris, dans le but de s’évader pendant 10km.
Bon ok. S’évader sur 10 km, c’est énorme lorsqu’on est pas habituée. Alors, voici mes quelques conseils, pour apprécier un peu plus le challenge:
1. Être équipée: la qualité des chaussures joue pour beaucoup dans la fatigue. Il faut des chaussures souples et qui amortissent les chocs.
2. Bien manger, mais pas trop, le matin. Surtout, ne pas manger acide (jus, fruits…).
3. Bien s’hydrater.
4. Aller à son rythme. L’important c’est de participer.
Vous pouvez retrouver les informations concernant la course sur le site et la page facebook. Et s’il est trop tard pour vous inscrire, n’hésitez pas à venir nous soutenir!
Valladolid que l’on prononce « vayadolid », a été la première étape de notre voyage dans le Mexique du sud. Arrivés à Cancun en fin d’après-midi, nous nous sommes empressés de fuir le tourisme de masse et ses paquebots vomissant une horde de visiteurs en quête de débauche. Au petit matin, nous voici partis pour la plus ancienne ville de l’état du Yucatan. Après seulement deux heures de route, le changement de décor est total. La petite ville offre un festival de couleurs avec ses petites maisons multicolores. Les rues nommées « calle », sont numérotées, et rejoignent toutes la place centrale appelée « Zocalo ».
Lorsque le soleil est à son zénith, les habitants viennent se prélasser à l’ombre des arbres du parc San Francisco Canton Rosado. Des marchands ambulants y proposent toutes sortes de friandises à déguster sur le pouce.
Les rues de la petites ville se vident peu à peu l’après-midi. Entre 13h et 15h30, l’ensemble des commerces ferment, le temps d’une petite sieste. Il faut dire que la chaleur est à la limite du supportable aux heures de pleine exposition. Fort heureusement, notre hôtel avait une petite piscine, chose rare à Valladolid.
Nous nous sommes arrêtés à la Casona del Arte y Cultura afin de se désaltérer. L’entrée, assez commune, conduit à un ravissant petit passage fleuri. Abrités sous les grands parasols de la terrasse, nous avons bu un « Frappe », une boisson glacée au café. Puis, nous avons visité la boutique d’artisanat local, pris quelques photos de l’imposante fontaine, avant de rentrer à l’hôtel.
Les nuits de Valladolid sont douces et très calmes. Le parc et les monuments ont revêtu leur habit de lumière. L’occasion de se balader et d’apercevoir quelques oeuvres d’art au travers des fenêtres.
Les restaurants ne restent pas ouvert très tard. Ils ne sont pas très fréquentés d’ailleurs.
Puis, nous avons regardé la ville s’endormir peu à peu…
Valladolid est une étape fort agréable et un excellent point stratégique pour visiter les sites archéologiques aux alentours comme Chichen Itza.
Les adresses:
Hôtel colonial La Aurora: Un petit hôtel très peu cher et sympathique. Pas de petit déjeuner inclus, mais c’est un peu la règle au Mexique. À seulement deux pâtés de maison du zocalo, il dispose d’une piscine. Calle 42 No 192 x 35 y 37 Col Candelaria, 97780 Valladolid
Restaurant Las Campanas: Endroit simple à l’angle de la place centrale. Il est possible de déguster une nourriture régionale délicieuse au son de la guitare. Les serveurs ne sont pas très sympas. Calle 42, Valladolid
La Casona de Valladolid: Calle 41, No 214, Col Centro, Valladolid
« Et puis, soyez souriantes…! » Cette petite formule ponctue chaque phrase des « bookeuses ». J’entend par « bookeuses », les « chargées de production » comme elle aiment s’appeler, les filles qui s’occupent de mettre en place une mission. Elles sont le lien entre les hôtesses qu’elles recrutent, et le client. Et ce client bien sûr, il veut des sourires à foison, en grappe, et même en collier. Alignées comme des dents, les hôtesses prennent racine sur leurs aiguilles, en rabâchant les formules de politesse. « Je vous souhaite la bienvenue Monsieur », « Souhaitez-vous laisser un vestiaire Monsieur? », « Mais je vous en prie Monsieur », « Merci Monsieur »…
Mais qu’en est-il réellement? À quoi pense l’hôtesse lorsqu’elle sourit à s’en briser la mâchoire? Si montrer ses dents exprime généralement le sentiment de bonheur, il est aussi possible d’avoir une dent contre quelqu’un ou de montrer les dents. Voici donc, mon top dix des pensées qui se cachent derrière les sourires de l’hôtesse.
Le Top 10 des sourires d’hôtesse
10. « Oups je crois qu’il a vu que je n’étais pas sincère. » C’est ce que se dit l’hôtesse lorsqu’elle y a été un peu fort. Ici, le sourire est carnassier, et souvent suivi d’un petit rire strident.
9. « Oui et bien non, je n’ai pas passé une bonne soirée. Moi, je t’ai regardé picoler. » Lorsque l’hôtesse travaille de nuit, elle s’attend à recevoir des personnes qui viennent s’amuser. En quelques heures, les invités s’encanaillent à coup de grandes rasades d’alcool, et de petits fours. L’hôtesse est censée avoir fini sa mission depuis trente minutes, mais quelques personnes ont décidé d’investir la piste de danse. Lorsqu’ils sont enfin poussés vers la sortie, il y a toujours quelqu’un pour dire: « Ouf, quelle soirée! On s’est bien amusés hein les filles? »
8. « 1, 2, 3, 4, 5… Il y a cinquante femmes qui portent des talons de plus de 8 cm… » L’hôtesse n’est pas très brillante, autrement, elle ne serait pas hôtesse. Néanmoins, grâce à son métier, elle apprend à compter, classer et chanter. Lorsqu’elle doit rester debout devant une porte, il lui arrive de s’ennuyer. Les yeux dans le vide, elle se met alors à compter. Puis, elle se rend compte de ce qu’elle est en train de faire. Elle cherche alors à catégoriser. Elle ne compte que les femmes portant des talons de plus de 8cm, puis celles ayant eu recours à la chirurgie esthétique. Enfin, elle fredonne le tout, en souriant bien sûr.
7. « Je n’ai plus de pieds, je ne vais jamais tenir! » Souvent, l’hôtesse sourit pour détourner l’attention du client. Elle se dit: « Si je lui fais un grand sourire, il ne remarquera peut-être pas que j’ai enlevé mes talons ». Elle se dandine de gauche à droite, pousse des petits gémissements lorsque personne ne l’observe, regarde ces pieds en forme de pointe. Et lorsqu’on lui demande si ce n’est pas trop difficile de tenir toute une journée debout sur ses échasses, elle sourit de nouveau en faisant valoir ses compétences: « Vous savez, c’est une question d’habitude! »
6. « Non je ne suis pas plombière, ni informaticienne. Et je ne suis pas ta bonniche aussi. » L’hôtesse est payée pour sourire, et c’est tout. Elle peut tenir un vestiaire, remettre un prix, prononcer quelques merci, mais au delà de ces compétences, elle ne répond plus de rien. C’est que certains confondent parfois hôtesse et bonniche. Engoncée dans son tailleur démodé, elle ne peut techniquement répondre à toutes les demandes. Ainsi, elle décline systématiquement d’un sourire, les propositions de faire le ménage, porter des cartons qui font son poids, réparer une lumière ou un ordinateur. Et pour les cafés, et bien le plus souvent, il y a un maître d’hôtel. Et lorsqu’il s’éclipse cinq minutes pour aller aux toilettes, il suffit d’appuyer sur le bouton « on ».
5. « Si, si donnes moi de l’eau s’il te plaît! Je suis aussi sèche que les jambes de mémé. » Après quelques heures à donner des indications: « Le vestiaire est sur votre droite. Vous descendez les premiers escaliers, et ensuite vous tournez sur votre gauche… », l’hôtesse est complètement déshydratée. Elle commence à déglutir avec peine. Elle remarque aussi l’écume qui se forme sur les bouches de ses autres collègues. Il lui faut absolument un verre d’eau. Le problème est qu’elle n’a pas le droit de boire devant le client. Alors, lorsque quelqu’un lui propose un verre, elle sourit poliment en lui indiquant qu’elle n’a pas soif.
4. « Mais comme t’es pas drôle! » Il arrive souvent que l’hôtesse doive supporter la compagnie d’invités indésirables. Des intrus oui, parce que personne ne semble vouloir leur tenir compagnie. Mais pourquoi donc? Ces invités ont très souvent trop mangé de Gad Elmaleh au petit déjeuner, ou ont pensé qu’ils seraient enfin drôles, en apprenant par coeur les Petites Annonces d’Élie Sémoun. Pas de bol, ça ne fonctionne pas. Néanmoins, l’hôtesse qui est payée pour sourire, accompli son devoir avec professionnalisme: rire de tout avec n’importe qui.
3. « Mais tu me prends vraiment pour une c***e ». L’hôtesse reçoit souvent des instructions du client. Ce dernier lui fait part des événements qui vont suivre, et des missions qu’elle sera amenée à remplir. Il s’agit souvent de récupérer des boitiers de vote à la fin d’une Assemblée générale, d’effectuer un passage micro, ou d’indiquer le chemin à suivre. Mais parfois, le client se perd dans les explications. Ah non, j’oubliais! Il parle à une hôtesse. Il prend soin de bien articuler et de mimer ce qu’il dit: « Les invités arrivent par la gauche. Donc c’est de ce côté-ci, vous voyez? » – « Merci, aujourd’hui j’ai enfin appris où se trouvait ma gauche ». L’hôtesse un peu gauche, sourit de cette charmante attention.
2. « C’est vraiment la dernière fois que j’accepte une mission. » Lorsque l’hôtesse n’en peut plus, elle se confie à ses collègues. « Ce n’est pas possible de nous laisser dans le froid sans manteau à attendre! » Oui, en hiver, l’hôtesse est souvent malade. Elle a calculé que 23 euros, c’est ce qu’elle gagne en presque trois heures. Lorsqu’elle demande au client de mettre le chauffage, il répond que lui aussi a froid! L’hôtesse sourit poliment et promet d’arrêter de se rendre malade pour être hôtesse. Une semaine après, elle accepte une nouvelle mission à la sortie du métro.
1. « J’EN PEUX PLUS! P****N DE M***E… AAAAAHHHH! Abandon de poste ce n’est pas si grave? » Voici la pensée numéro une qui se cache derrière le sourire d’une hôtesse. À chaque mission, cette dernière ne peut s’empêcher de penser au moment où elle va tout plaquer. C’est en quelque sorte le rêve de l’hôtesse. Elle a froid, ses pieds lui font mal, elle est debout comme un piquet depuis six heures, et on lui annonce que sa pause est repoussée. L’hôtesse hurle alors intérieurement, mais elle sourit toujours extérieurement.
Retrouvez moi sur…