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Mexique: Rio Lagartos en bateau

29/04/2014

Hello les Chatons! J’ai pensé qu’un peu de soleil nous ferait du bien… Il paraît que le temps n’est pas prêt de s’améliorer… Alors, je vous kidnappe une nouvelle fois pour le Mexique, direction Rio Lagartos!

Après l’épisode Tulum, nous nous sommes arrêtés à Playa del Carmen. Ennuyeuse, exubérante, grotesque, cette station balnéaire m’a donnée la nausée! Je préfère donc faire l’impasse sur cet épisode, pour me concentrer sur l’étape qui a suivie: le petit village de pêcheurs de Rio Lagartos, et ma rencontre avec Adrian.

Pour une fois, je ne vais pas ré-écrire l’histoire, mais plutôt vous retranscrire le récit que j’avais écrit pour un magazine de voyage en ligne. Qu’en pensez-vous?

Je vous laisse avec ce récit donc (assez long), de ma journée de pêche à Rio Lagartos! xx. les Chéris. Ceedjay.

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« …À mon arrivée à Rio Lagartos, la plupart des habitants du village ont revêtu leur costume traditionnel brodé. Les femmes, à la tête du cortège, longent à cheval le front de mer en chantant. J’ai dû prendre deux bus pour rejoindre le petit port de pêche. Il fait très chaud et une forte odeur de poisson imprègne tout le petit pueblo.

Je demande à quelqu’un de me renseigner sur l’évènement. « Le village est en fête pour quatre jours » me dit-on. Les habitants regardent toujours les touristes avec curiosité. Ils n’en voient pas si souvent. Un homme passe en scooter et s’arrête pour me parler. Il me montre un petit calepin dans lequel, des personnes du monde entier lui écrivent un petit mot aimable. Je vois dans son livre d’or beaucoup de remerciements en français. Adrian est un guide de la réserve écologique à ses heures perdues. Il me dit que si je veux faire un tour de la lagune, je le retrouverai à coup sûr.

Quelques heures plus tard, j’entame ma quête : retrouver Adrian. Je parcoure le pueblo de long en large et demande un peu partout, où je peux trouver l’homme. Un mexicain me dit qu’il est de sa famille, un autre qu’il faut attendre le long de la route… Puis, des habitants m’informent qu’il s’arrête toujours dans une taverne le long de la baie. Je rentre dans la taverne en question, et commande une bière. Le serveur me la ramène bien fraîche et accompagnée de petites mises en bouche succulentes. Poulpe mariné, crudités piquantes, et de la ceviche, un plat mexicain extraordinaire composé de poisson mariné.

Il est 14 heures, tout le monde chante dans le bar, le cortège aperçu le matin passe devant, et Adrian pointe le bout de son nez. Il me demande si je suis prête à aller pêcher. Je monte dans sa petite barque pendant qu’il y ajoute de l’essence, et le tour peut commencer.

La réserve possède une faune unique. On se balade silencieusement sur la lagune bordée de mangrove. Adrian me montre des cormorans, des aigrettes, des hérons, des ibis, et d’autres espèces dont je ne connais pas le nom. Je photographie maladroitement chaque moment, chaque battement d’aile.

Puis nous quittons la rivière et découvrons un lac salé où une colonie de flamants rose s’y repose. Il arrête le moteur et commence à pagayer, car les herbes hautes pourraient endommager son bateau -et les flamants roses aspirent à la tranquillité-. Majestueusement, ils avancent en groupe pour picorer dans l’eau chaude.

Puis, nous rebroussons chemin. Adrian aperçoit un aigle pêcheur. Il me dit en riant qu’ils portent mal leur nom, parce qu’ils sont paresseux. Pour preuve, il lance l’épervier, saisit un poisson, et lui fait du bouche à bouche. Je ne comprend le but de l’opération, que lorsqu’il le remet à l’eau. Le poisson flotte, bien en évidence, à portée de tous les prédateurs. L’aigle attend quelques secondes, puis le fauche avec ses griffes.

Après ce spectacle étonnant, il m’emmène un peu plus loin afin d’essayer le « bain maya ». Il faut creuser assez profond pour recueillir de l’argile blanche, censée protéger des insectes. Je confirme. Après quelques minutes à me faire piquer par ce qu’il appelle les « moustiques », mais qui ressemblent plus à des taons pour moi, je peux enfin profiter de la beauté du paysage.

Nous rentrons, et il me donne rendez-vous chez lui, deux heures plus tard. Lorsque j’arrive, les poissons pêchés sont en train de cuire devant sa petite maison rose. Nous mangeons en regardant le port, il me parle de sa fille, de ses femmes, il pousse la chansonnette… Nous nous quittons et pleurons ensemble d’émotion, avant que je ne reprenne la route.

Le Mexique est un diorama de paysages et de changements de décor étourdissants. Les gens sont à l’image du pays, à la fois chaleureux, mélancoliques et durs. Partir au Mexique, c’est promettre de revenir pour récupérer la partie de son coeur qu’on a laissé. »

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Les adresses:

Hotel Villa de Pescadores: L’un des seuls hôtels de Rio Lagartos. Il offre une belle vue sur l’estuaire depuis son mirador sur le toit. Les chambres sont spacieuses, et assez agréables pour le prix… Elles possèdent pour la plupart, un petit balcon privé. Nous n’avons pas pu goûter à la cuisine du restaurant, mais d’après ce que j’ai pu constater, il s’agit de plats familiaux à base de poisson.

Adrian’s House: Une petite maison rose qui se trouve tout au bout de la Malecon Costero (jetée côtière). Il n’a pas voulu que l’on rentre, parce que l’équipement y était rudimentaire… Nous avons mangé sur une petite table en plastique, en regardant le coucher du soleil.

Il y a une taverne à côté d’une petite épicerie, à deux pas de la maison d’Adrian. Si l’endroit semble « malfamé », il ne faut pas hésiter à entrer; C’est le point de rendez-vous de tous les villageois! La bière est la moins chère de la ville, et ils l’accompagnent de tapas aux portions généreuses (poulpe mariné, tortillas, poisson épicé…)!

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