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Palma de Majorque : Echappée Sportive & Culturelle

24/10/2017

Presque 10 jours se sont écoulés depuis notre escapade sportive (avec Anne) à Palma de Majorque. Me re-plonger dans ces photos et souvenirs est un pur bonheur ! 🙂

Cela faisait un moment que Majorque me faisait de l’oeil, mais je dois dire que j’avais un peu peur de tout ce que j’entendais à son sujet : tourisme de masse, barres d’hôtels dégradant le paysage, comportement irrespectueux de certains touristes, etc. Et puis, j’ai laissé mes a priori à Paris pour la découvrir autrement -et grâce à notre guide Nicole-.

Majorque est une destination « nature » pleine de charme lorsqu’on prend le temps de la découvrir. Entre ses majestueuses falaises calcaires qui plongent dans des eaux translucides, les vastes plaines plantées d’amandiers et d’oliviers, les criques idylliques accessibles uniquement par la mer ou à pied, et les jolis sentiers de randonnée pédestre de la Serra de Tramuntana, l’île a beaucoup à offrir aux voyageurs en quête d’une nature sauvage et d’authenticité.

Bref, voici mon récit de cette belle échappée sportive et culturelle à Palma de Majorque !

Connaissez-vous Majorque ?
Avez-vous déjà couru une course à l’étranger ?

A très vite, Christelle ♥

Jour 1 / Visite de villages pittoresques et retrait des dossards

Après un check-in rapide à notre hôtel, nous avons filé avec notre guide Nicole (Une super mamie de 74 ans, à l’énergie débordante et aussi passionnée que passionnante !) vers la Serra de Tramuntana, une petite chaîne montagneuse classée au Pratrimoine mondial de l’UNESCO en 2011. Cette partie de Majorque offre une riche variété de paysages : cimes de montagnes, précipices sur la mer, grottes, etc.
Sur le chemin, nous avons pu apprécier les amandiers alignés, les troncs tordus des oliviers millénaires, et une vue époustouflante sur le bleu de la  Méditerranée !  Sachez qu’il y a des GRs ou sentiers de longue distance, des circuits pour pratiquer le nordic walking et des routes de cyclotourisme. Par ailleurs, les évènements de cyclotourisme sont nombreux toute l’année ! 😉

Visite du village de Valldemossa
Valldemossa est un petit village de montagne pittoresque et accueillant, blotti dans les plis de la Serra de Tramuntana. Nous avons déambulé dans ses ruelles en lacet, avec ses maisons de couleur ocre et ses allées charmantes ornées de pots de fleurs, tout en écoutant Nicole nous compter les amours de Chopin Georges Sand. Un must do !

♥ Déjeuner à Port Sóller
Nous avons déjeuné au Port de Sóller, une agréable petite station balnéaire en forme de coquille et à l’ambiance plutôt familiale. Notre restaurant était à quelques pas seulement de la plage, si bien que nous n’avons pas résisté à nous baigner en attendant notre paëlla végétarienne. Elle était délicieuse, et servie dans les règles de l’art !
> Restaurant Es Canyis  – 21 Paseo Platja d’en Repic, 07108 Port De Soller – Tél : 0034 971 631 406

Puis, nous avons pris l’ancien tramway reliant le port au village de Sóller. La promenade était agréable, et elle nous a permis d’apprécier les paysages de la vallée ainsi que les montagnes qui l’entourent. La Serra de Tramuntana est une des destinations préférées des vacanciers, surtout des amateurs de randonnée, de nature, de culture, de sports aquatiques, de gastronomie ou simplement pour se reposer, loin de l ‘affluence touristique d’autres endroits plus connus.

Retrait des dossards
A notre retour à Palma, notre chauffeur nous a déposé au village de la course, en contrebas de la splendide Cathédrale. Pendant un instant, j’ai eu l’impression d’être de retour au lycée : nous avons cherché notre nom sur un panneau d’affichage pour trouver notre numéro de dossard et récupérer notre race bag. À noter quand même, qu’en plus du prix du dossard on nous a demandé 5 euros pour la puce. Essayez d’avoir de l’espèce sur vous, car les DAB sont assez éloignés du village ! 😉
Sachez aussi que le même jour, vous pouvez courir le marathon, le semi-marathon et le 10km de la ville. J’ai hésité avec le 10km, mais Anne m’a assuré que le parcours était plutôt facile (Mais ouiii !) !
Pour les fan de triathlon, sachez aussi que le même weekend a lieu le Triathlon challenge Peguera-Mallorca ! 😉

Sunset et dîner
Vers 18h30, après une petite pause dans nos chambres respectives, nous sommes allées contempler le coucher de soleil depuis la superbe piscine-rooftop de l’hôtel !
Puis, place au dîner chez Ola del Mar, un restaurant de fruits de mers proposant de jolies options sans gluten.
> Ola del Mar – 1 Calle Vicario Joaquín Fuster, Palma de Mallorca – Tél : 0034 971 274 275

Jour 2 / Semi-Marathon de Palma

Départ
Le départ du marathon et semi-marathon était prévu à 9h. Du coup, j’ai retrouvé Anne au petit-déjeuner de l’hôtel à 7h. Nous avons déjeuné léger et avec regret, car le buffet était fastueux tant sur la qualité que sur la quantité : pain sans gluten (à la demande), gaufres, fruits exotiques, assiettes salées à composer, etc., j’aurais vraiment voulu en profiter plus ! 🙁
Après un détour à la chambre pour nous préparer, nous sommes parties pour la ligne de départ (à seulement 1,5km de notre hôtel). Il faisait beau, j’avais enfilé mon équipement fétiche (Flipbelt, short à imprimé palmiers, lunettes de soleil, etc.), et l’ambiance semblait au rendez-vous.
Et puis, sans s’en rendre compte, le départ était donné… J’ai enclenché ma montre en commençant à courir et rangé mon téléphone au plus vite. C’est parti !

La course 
Dès le troisième km, j’ai compris que la chaleur allait me faire souffrir ! Il faisait chaud, et le soleil brillait de mille feux. Fort heureusement, il y avait 5 ravitaillements en eau sur le parcours. Je crois d’ailleurs, que c’est la première fois que je me suis arrêtée à chaque fois ! 😀
La première partie de la course était plutôt cool : de longues lignes droites longeant la plage et le port bordés de palmiers. Tout allait bien jusqu’au 7ème km, où j’ai commencé à éprouver une douleur vive au niveau de mon pied droit. Je me suis arrêtée, car je sentais mon petit orteil littéralement « ronger » l’autre. J’ai dû enlever ma chaussette de compression, aérer mon pied, tout remettre… Bref, 4-5 munies plus tard, j’ai su que je finirais ma course pour la finir et non pas pour me challenger ! J’étais déçue, mais il fallait continuer et rester positive.
Les km se sont enchaînés jusqu’au « terrible » centre historique, ses pavés glissants, ses montées vertigineuses et ses virages à 360°. J’ai continué jusqu’au bout avec cette douleur au niveau du pied. Et puis, finalement la ligne d’arrivée, atteinte en 2h05. J’ai vu le bon côté des choses : j’étais incroyablement chanceuse de pouvoir courir cette course dans ces conditions, un mois d’octobre, et avec cette ambiance (Les courses espagnoles sont tellement plus décomplexées !) ! Et puis, j’ai pris beaucoup de plaisir, surtout sur les 3 derniers km. 🙂

Balade et shopping
Après un bon bain, quelques soins pour mon petit peton (Ma chaussette était pleine de sang !), et une ou deux séances photos pour Anne, nous avons rejoint le centre-ville pour un petit brunch de la victoire et une session shopping. Puis, nous sommes rentrées à l’hôtel au coucher du soleil !

Nous avons logé au tout nouveau hôtel Meliá Palma Bay, situé près de la promenade en bord de mer et à proximité du quartier de Portixol. L’ensemble des lieux a été créé par le célèbre architecte Patxi Mangado. L’hôtel dispose d’un bar sur le toit-terrasse magnifique avec piscine et des vues de 360º sur la ville de Palma, d’un Spa Wellness de 715 m2, et d’une zone fitness… Les chambres sont magnifiques, épurées et conçues pour garantir le soin personnel et le bien-être.
> Hôtel Meliá Palma Bay, 29 Paseo Ingeniero Gabriel Roca, 07014 Palma de Mallorca – Tél : 0034 912 764 747

Photos : Anne&Dubndidu et moi

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Jour 3 / Visite de Palma, shopping et départ

Palma est une ville très méditerranéenne. Elle possède ce contraste si intéressant entre l’héritage du passé et les dernières percées du monde moderne. Palma est aussi une ville artistique qui a inspirée de nombreux peintres avec sa cathédrale imposante qui domine la baie, ses patios spectaculaires, ses couvents et églises, ses ruelles embrouillées et ombragées en damier…  Pour ce dernier jour, Nicole nous a permis de visiter les rues de la vieille ville tout en écoutant les légendes du passé et en contemplant les les monuments les plus marquants de la ville.

La Cathédrale de Majorque
La Cathédrale de Palma de Majorque reçoit aussi le nom de « La Seu » (= le siège). On la connait aussi comme la cathédrale de la mer (car elle en est très proche), de la lumière (projetée dans 87 baies vitrées et 7 rosaces) et de l’espace (l’église gothique qui, avec moins de pierre, dispose de plus d’espace). Ce chef d’oeuvre est considéré comme la quatrième église la plus belle du monde ! Nous sommes restées longtemps à écouter l’histoire de sa construction, intrinsèquement  liée à celle de Majorque. 🙂

Shopping
Par manque de temps, nous n’avons pas pu explorer toutes les boutiques et échoppes de Palma. Néanmoins, s’il y en a une qui m’a vraiment marquée c’est bien Rialto Living : un concept-store vitrine de l’époque, un vrai lieu de vie voué à la mode et à la maison, et flanqué d’une cantine chic ! Il s’agit de la version majorquine de notre Merci. 😉
Nous y avons déjeuné (options végétariennes et sans gluten) avant de rejoindre l’aéroport. Ma salade était succulente ! 
> Rialto Living – 3 Carrer de Sant Feliu, 07012 Palma – Tél : 0034 912 713 331

*Merci à l’Office du Tourisme des Iles Baléares, à Francisca, à notre merveilleuse guide Nicole et à Marjolaine pour ces 3 jours magiques ! 

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Food

Instituutti: le café nordique arty

12/02/2014

Il y a longtemps que je voulais vous parler d’Instituutti, le nouvel espace concept So Trendy de l’Institut finlandais. Et puis, égoïstement, j’ai eu envie de le garder encore un petit peu pour moi… Profiter de sa douceur au petit matin, de son silence zélé l’après-midi, et de son effervescence culturelle le soir venu… Depuis la rentrée 2013, ce petit havre scandinave fait chavirer le coeur des intellectuels du Quartier Latin. Il faut dire, qu’il allie avec chic culture, café et design*…

Le hall d’entrée accueille une jolie boutique de savoir-faire finlandais, conçue par Linda Bergroth, élue jeune designer de l’année 2012 en Finlande. Bienvenue en Finlande! La sélection est harmonieuse, chic et épurée. On y retrouve la marque de design Litalla, mais aussi des créations de Klaus Haapaniemi… Et bientôt une collection d’accessoires « conjuguant audace des matériaux et des formes »*.

Au fond, la grande salle abrite une galerie et un café nordique, en collaboration avec Tom et Antoine du Café Coutume. L’espace est minimaliste et lumineux, avec de grandes tables en bois clair, des couleurs douces, et le feuillage délicat de quelques plantes… On vient y siroter un bon café en lisant une revue scandinave, déguster une spécialité de poissons au déjeuner avec vue sur le Musée du Moyen Âge, ou goûter aux fameuses korvapuusti, brioches finlandaises à la cannelle.

Avant de partir, on s’arrête devant le grand mur-galerie, à la découverte d’un nouveau talent. Juha Nenonen, cette fois-ci, avec ses photographies de paysages, confrontés à l’imprévu de l’instant…

Une jolie adresse, où il fait si bon de flâner!*
xx. Mes petits Coeurs… Ceedjay.

 

* L’institut finlandais propose une programmation ultra pointue en matière de Mode, design, littérature, ciné, musique, spectacles…
*Un sac à dos en cuir de renne, et des sabots en bois de bouleau par exemple… À partir du 25 février 2014.
* Je vous conseille vivement le brunch du dimanche à partir de midi!

Instituutti 
Ouvert du Mardi au Samedi de 9h à 18h,
Et le Dimanche, de 10h à 18h.
Fermé le Lundi.
Tel: 01 40 51 89 09
Mail: info@institut-finlandais.asso.fr

 

Pour retrouver toute l’actualité de l’espace Coutume Instituuti, il suffit de se rendre sur la Page Facebook dédiée.
Et pour se tenir informé de la programmation arty (expos photos, projections de films, concerts…), c’est par ici!

Arty

Kanak, la parole est un art

27/11/2013

J’y suis enfin allée. J’ai poussé les portes du plus exotique des Musées parisiens, à la rencontre des Kanaks. Il aura fallu que 22 000 km nous séparent, pour qu’ils acceptent enfin de « montrer leurs Visages »*. Pendant de nombreuses années, j’ai vécu à côté d’eux plutôt qu’avec eux. Il était difficile de les faire parler d’eux-même, car la Parole (Nô*) est sacrée. Seul « l’ancien », le chef (dit aussi « le grand aîné »), est en mesure de palabrer*. Il s’exprime à travers la coutume. « Faire la coutume », c’est s’engager dans une relation précise avec un individu, c’est se connaître et se reconnaître l’un l’autre. À cette occasion, les responsables coutumiers prononcent de longs discours, récitent les généalogies, et leurs histoires. Les échanges de paroles s’appuient sur des dons, dont les plus importants sont traditionnellement les monnaies et les ignames. On comprend mieux pourquoi la « Parole est un Art » dans le Monde kanak. La Parole est créatrice. Parler pour parler n’existe pas.

Grâce à cette exposition, j’ai re-découvert les grandes pièces d’Art qui ont émerveillé mes yeux d’enfant. Chambranles sculptées, flèches faîtières, bambou gravé, haches ostensoirs de jade, statuettes et ornements d’une large diversité, gigantesque masque de « deuilleur »… Toutes ces œuvres exhalent une puissance exceptionnelle. Au son de la flûte, ou de paroles chantées, je me suis baladée, j’ai voyagé, je suis entrée dans le Monde kanak. J’ai entendu leur message.

Mon pays, la Nouvelle-Calédonie, se trouve politiquement à la croisée des chemins : l’autodétermination prévue par l’Accord de Nouméa doit avoir lieu entre 2014 et 2018, et renvoie à un « destin commun » à bâtir, dans lequel la Société kanak se lie aux autres, pour construire une société commune nouvelle, et une identité contemporaine.

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Kanak, L'Art est une parole
 Du 15 octobre 2013 au 26 janvier 2014
 Musée du Quai Branly
 37, quai Branly 75007 Paris

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Le parcours de l’exposition: ma sélection


Cette exposition, la plus importante réalisée sur la Culture kanak, rassemble plus de 300 œuvres et documents inédits, issus de collections publiques d’Europe (Autriche, Suisse, France, Allemagne et Italie), et de Nouvelle-Calédonie. L’exposition concilie 2 points de vue : celui du Kanak qui regarde ces visiteurs venus d’un autre monde, et celui du marin, du colon ou du missionnaire européen sur la vie et la parole kanak. J’ai été émue tout au long de ce parcours circulaire dense et intense. Il représente la rondeur de la case, la boucle bouclée. Après être entré en Terre kanak à la découverte des « 5 Visages » (némèè), on observe leurs « Reflets » (komè). Ils représentent l’évolution chronologique du regard occidental sur le monde kanak. Ce parcours semé d’embûches, se clôture sur une heureuse rencontre: celle d’une possibilité de se créer une identité commune.

J’ai beaucoup aimé découvrir le cycle immuable  de la culture de l’igname. Il m’a permis de mieux comprendre l’indéfectible attachement du Kanak à sa terre et de mieux saisir le drame que fut la spoliation de cette terre.
J’ai adoré découvrir et regarder les objets du quotidien (couteaux à ignames, vêtements…).
J’ai été saisie devant l’importance des ancêtres et des « esprits » (Bèmu ma rhee) (rêve, pierres magiques, masques).
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J’espère que cette découverte d’une partie de moi, de la Culture kanak, vous donnera envie d’aller voir cette magnifique exposition!

xx. Ceedjay.

*Dans la tradition kanak, se présenter revient à montrer son visage (némèè). 
* En langue ajïe, l’une des 28 langues kanak toujours parlées.
* Mot utilisé pour désigner une discussion organisée selon les usages de la coutume…

Légende du drapeau Kanak : Version originale cousue à la main par les femmes du mouvement. Ce drapeau a été présenté et choisi pour être l’emblème kanak lors 13e Congrès de l’Union Calédonienne tenu à la tribu de Petit-Couli (Sarraméa) en novembre 1982 – Collection Marie-Claude et Jean-Marie Tjibaou.