La Nike Women’s Race Paris, c’était il y a une semaine déjà ! Une première course inoubliable pour certaines d’entre vous (je me rappelle ma première course officielle comme si c’était hier !), un challenge pour moi et pour d’autres (courir 15 km)… Mais c’était surtout l’occasion de passer un chouette moment sportif entre filles, et de se dépasser ensemble !
Pour ma part, j’ai bien aimé cette édition 2015 de la course Nike. Il faut dire que j’ai eu l’impression de vivre un rêve éveillé, après mon week-end hollandais; Des journées entières à pédaler et marcher, et 4h de sommeil pour récupérer… 😀 Autant vous dire, que je n’ai pas bien compris ce qu’il m’arrivait le matin de la course. Après une douche express, et un petit-déjeuner smoothie ultra-boostant, je suis arrivée presque en retard à La Citée de la Mode. Hop ! C’était déjà l’heure de s’échauffer… Et puis la course, les 15 km, la médaille-collier que j’avais oublié de récupérer, et les cocktails de fruits pour reprendre des forces… Je n’ai pas eu le temps de dire « ouf », que j’étais déjà chez moi, en train de vaquer à mes occupations !
Bref, tout ceci pour vous dire que j’ai adoré cette course. Pour une fois, je ne me suis pas mis de pression inutile; Je me suis contentée de vivre l’instant présent sans trop réfléchir au pendant (Est-ce que ma douleur au pied allait se raviver sur cette distance ?) ou à l’après (mon temps). Courir en papillonnant de rue en rue, m’ a permis de faire le point sur ma relation avec le running. À la fin, j’étais en paix avec moi-même.
En parcourant ces 15 km, j’ai décidé d’arrêter de me prendre la tête avec la pression exercée par les réseaux sociaux. « Quel est ton temps ? Quel est ton temps ? Moi j’ai fait mieux !« En fait, j’en ai marre de cette question. Quel est l’intérêt de connaître le temps de l’autre ? L’important c’est d’atteindre SON objectif, n’est-ce pas ? Pourquoi se comparer aux autres ? Pourquoi se bousculer pendant la course, pour gagner 5 sec. à l’arrivée ?
Pour tout vous dire, je suis de plus en plus déçue du comportement de certaines filles lorsqu’il s’agit de performance. Au début, le running c’était l’activité idéale pour pouvoir évaluer/quantifier ses progrès. Et puis, c’est devenu à la mode. En théorie, je n’ai rien contre… Mais j’ai l’impression que tout le monde s’attèle à devenir meilleur que l’autre. Participer à une course officielle, c’est forcément battre son record, c’est être le/la meilleur(e), même si pour cela il faut écraser les autres, et se mettre en danger (repousser ses limites au point de se blesser). Les préparations sont de plus en plus élaborées (il faut avoir fait Maths Sup/Spé pour s’y retrouver !), il y a des courses tous les week-ends, et c’est très « mal vu » de ne pas prendre le départ à certaines d’entre elles: « Tu ne fais pas la course de machin bidule ??!! » Et bien non !;)
Lorsque je vous disais, que j’étais désormais en paix avec moi-même sur ce sujet de la course à pied, c’est parce que j’ai décidé de boycotter cette nouvelle façon de courir. Courir pour le plaisir, c’est tellement plus gratifiant que de courir après un chrono ! Parce que c’est ça le sport; Se faire du bien au moral et à la silhouette ! Quant aux performances ultra-performantes, je les laisse aux VRAIS athlètes. 😀
La Nike Women’s Race Paris 2015 a été l’occasion pour moi, de me réconcilier avec le running (enfin, celui que j’ai envie de pratiquer 😉 ). J’ai compris que ce qui m’importait le plus, c’était d’apprécier mon chemin et mes efforts vers la ligne d’arrivée, plutôt que de me focaliser sur cette même ligne d’arrivée. Et puis, cette quiétude m’a permis de réaliser un joli chrono quand même, pour quelqu’un qui coure très peu. Allez, je vous le dis ! 😀 J’ai parcouru ces 15 km en 1h21 ! Fière de moi ! Et fière de toutes celles qui ont réussi à atteindre leurs objectifs !
Et vous ? Racontez-moi votre Nike Women’s Race 2015 ? Comment vivez vous le running ?
Je vous embrasse fort mes Beautés ! ◊ Christelle ◊
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9 Comments
Ton billet me fait penser à celui-ci que j’ai lu il y a peu: http://spikesandheels.com/eternal-pb-chasing. Je n’ai jamais été obsédée par le chrono (d’autant que je n’ai jamais été une grande coureuse non plus), je préfère l’idée de se faire plaisir sur une course et de se dépasser. Si ça veut dire mettre 1h15 ou plus sur un 10km, ce n’est pas grave 🙂
La course en elle-même était chouette, le parcours était sympa et l’ambiance bonne, mais quel chaos au départ et à l’arrivée!
Merci pour ce bel article. Je me retrouve dans beaucoup de choses décrites ici et j’avoue que je n’ai plus le même plaisir qu’avant sur les courses officielles à cause de cette pression. Je n’ai pas fait cette course ni aucune du mois de juin et tant pis. On verra plus tard. D’ailleurs je n’ai couru que 2.5 km depuis le début du mois mais j’ai fait d’autres choses et je ne m’en porte pas plus mal ^^
Bravo pour ton temps et j’espère avoir l’occasion de refaire du sport avec toi bientôt.
Je crois que ce que j’aime le plus dans une course de longue distance, ce n’est finalement pas le chrono, c’est certes le passage de la ligne d’arrivée parce que suis arrivée, mais c’est surtout le chemin parcouru pendant les entraînements… et le plaisir suscité à voir les progrès au cours de ces kilomètres de préparation. C’est aussi le dépassement de soi et l’engagement mis dans sa préparation. C’est la force que l’on gagne face à soi-même et non face aux autres. Et tout ça avec le sourire et le plaisir ! J’aime courir juste pour moi…
Comme toujours un article au top !! Je suis entièrement d’accord avec toi : la course à pied doit être du plaisir !!
(désolée par avance pour le roman…^^)
Perso j’ai commencé avec mon papa il y a un an et demi, à un rythme de 7.5km/h (ultra lent) sur 3km très difficiles. Mais à l’époque, je n’étais pas sportive et je détestais courir … J’y suis allée doucement pour apprendre et ne pas me dégouter.
Maintenant je participe à des courses et je vise le semi marathon. Truc complétement dingue pour moi !! Et honnêtement, le semi même si je le fais en 5h, ba tant pis 😉 C’est juste un challenge personnel, une envie et un moyen de me montrer que moi aussi je peux le faire.
Le temps ça reste du bonus et ça me permet juste de voir ma progression. C’est un sport dans lequel on peut « quantifier » sa progression et je trouve ça super motivant.
Pour la course Nike, au moment de commencer à courir, je me suis dis « tiens, si tu fais moins de 1h10 ce serait vraiment cool » mais après j’ai couru sans objectif, sans pression juste du plaisir. Et finalement trop heureuse à l’arrivée de voir 1h08 !!! (deux semaines avant je faisais 1h15)
Cela reste un temps pas forcement fabuleux mais j’ai (vraiment) progressé, je me suis amusée et j’ai adoré !!!
Et comme tu dis, inutile de se comparer aux autres. Nous sommes uniques donc nos « performances » sont uniques !
Comme toi, je peux dire que : Je suis fière de moi 😀
PS : j’espère vraiment que la prochaine fois, on pourra se rencontrer. Je n’hésiterai pas cette fois ^^
Je trouve que tu es quelqu’un d’adorable et de sincère ! Ne change rien 😉
Pour ma part, ce que j’aime bien lorsque je cours une course officielle c’est justement de repousser mes limites. Alors ce n’est pas à n’importe quel prix, l’important c’est de finir correctement, mais oui à chaque fois que je fais une course officielle c’est aussi pour battre mon propre record.
Je n’ai jamais bousculé personne, même lors du départ rocambolesque de Nike et je ne me suis jamais blessée. Mais l’un de mes plaisirs c’est de faire peu de courses officielles, mais de battre mon record sur celle-ci. Contrairement à ce que tu évoques, courir après un chrono n’est pas forcément autre chose qu’un plaisir, chacun ses objectifs et chacun son plaisir !
Par contre les courses comme celle de l’Équipe m’attirent moins car je trouve qu’il y avait vraiment trop de monde pour un 10 kilomètres.
Hello Ma Fine Bouche !
Je pense que tu t’es sentie « visée » par mes propos à tord. 😉 Je ne critique pas les personnes qui désirent s’améliorer et repousser leurs limites… Si tu me lis un peu, tu pourras constater que je conseille toujours d’aller au bout de ce l’on peut faire ! C’est aussi ça le sport ! Dans cet article, je me permets juste de soulever un problème qui devient de plus en plus récurrent et que j’ai moi-même pu expérimenter: le course folle du chrono. Être meilleure, toujours meilleure, toujours plus rapide, et en oublier l’essentiel: le plaisir ! Le tien est de battre ton propre chrono, le mien est différent. Je n’ai jamais dit que quelqu’un qui cherchait à courir après un chrono bousculait forcement les autres… Il ne faut pas tout mélanger ! 😀
Merci pour ton retour en tous cas !
J’entends bien et effectivement j’avais bien remarqué que tu aimais voir et faire avant de juger hâtivement. Je me suis sentie visée, à tort semble t-il… mais je comprends que cette course au record puisse être agaçante. J’ai moi-même du mal quand la première question que l’on me pose c’est mon record sur telle ou telle distance. Mais tant que j’arriverais à me faire plaisir dans cette discipline ou même dans la boxe française que je pratique, je continuerais. Merci pour ta réponse !
Super article ! Merci !
Je suis complètement d’accord avec toi ça fait quelques années que la course à pied est devenue le truc à la mode … ça me gonfle tout ce marketing autour même si du coup pleins de marques se sont mises à faire des fringues trop cool, je ne trouve pas très sain cette nouvelle pression exercée autour du sport/fitness en général …
Personnellement, pour la course à pied, je ne pratique que la longue distance (minimum marathon), l’état d’esprit n’y est pas du tout le même ! On ne cherche pas à écraser le coureur de devant mais à le prendre par les épaules pour arriver à franchir cette p***in de ligne d’arrivée :). Franchement, je sais, cette distance peut paraitre effrayante mais elle est abordable pour n’importe quelle personne qui aime courir, et je la conseille à 1000% !
Encore merci pour ton article et même tout ton blog 😉
Ta pratique m’épate ! J’avoue être plus à l’aise sur les courtes distances que les longues distances. Je n’ai jamais couru de marathon et plus, mais je reste intriguée. J’avoue que le fait de voir des coureurs passer de la sédentarité la plus totale à un marathon en un an me fait peur aujourd’hui.
Pour l’instant, je ne me sens pas prête à aborder cette distance avec sérénité plaisir, mais j’espère un jour !