Bien-être

Mois Sans Tabac : Demain, j’arrête!

19/11/2018

Depuis le début du mois, il n’a pas pu vous échapper -si vous me suivez sur Instagram– que j’ai pris part à divers évènements/actions autour de la thématique de l’arrêt du tabac. Avant de vous parler de mon engagement et des raisons qui m’ont poussées à communiquer sur un sujet dont je n’ai jamais parlé jusqu’ici, je vous propose de découvrir l’initiative que j’ai décidé de soutenir : le Moi(s) Sans Tabac !

Mois Sans Tabac, quésako ?

Le « Moi(s) Sans Tabac » est une opération nationale qui souhaite inciter les fumeurs à stopper la cigarette durant 30 jours (du 1erau 30 novembre au moins). Le but de ce défi ? Offrir la possibilité, à ceux/celles qui le souhaitent, d’arrêter de fumer pendant 30 jours en bénéficiant du soutien d’une communauté de non-fumeurs en devenir -via une application ou des groupes Facebook-, et en participant à de nombreuses animations organisées à travers toute la France, dont des fan-zones ! 🙂
Depuis sa création, l’opération rencontre un succès grandissant car malgré ce que l’on peut penser, il est généralement difficile d’arrêter de fumer seul, sans le soutien de proches ou de spécialistes. D’autre part, l’image du tabac s’est considérablement détériorée ces dernières années. En 2018, fumer une cigarette n’est plus la « quintessence du cool », et tout le monde s’accorde pour dire que la question du tabagisme est l' »affaire de TOUS » (On a tous un proche, un(e) voisin(e), un(e) collègue qui fume !). Cette prise de conscience collective est due notamment à la re-considération des risques encourus ainsi que des mesures prises à l’échelle nationale (paquet « neutre », augmentation du prix du paquet de cigarettes, remboursement par la Sécurité Sociale des traitements antitabac, etc.).

Mon expérience

Lorsqu’on m’a proposé de prendre part à cette campagne « Mois Sans Tabac », cela m’a directement replongée dans ces années où moi aussi je fumais ! Oui, vous avez bien lu : pendant des années, j’ai été fumeuse !
Vous n’imaginez pas à quel point il m’est difficile d’avouer officiellement mon tabagisme passé; Il faut dire que je l’ai caché pendant des années à mes parents, et tout particulièrement à mon père qui a souffert d’un cancer du poumon (tabagisme passif !). Et puis, j’avais honte d’être cette sportive qui pratiquait sans « intellectualiser » sa démarche, qui n’avait aucune volonté lorsqu’il s’agissait de s’en griller une juste après une séance de sport. Aujourd’hui, je sais qu’il ne s’agit pas de « volonté » (Il faut en finir avec la culpabilité !) mais plutôt d’habitude à une drogue euphorisante utilisée comme antidépresseur !

J’ai commencé à fumer assez jeune… 🙁  A l’époque, j’étais curieuse de « faire comme les grands », curieuse du goût. J’ai essayé, et je vais être honnête, j’ai détesté cela ! Et puis au lycée, j’ai intégré un groupe qui fumait. C’est à ce moment que ma consommation de tabac est devenue quasi quotidienne. Lorsque je fumais, j’avais l’impression d’appartenir à une communauté, d’être plus forte, de m’opposer à l’autorité parentale… Avec le temps, j’ai oublié toutes ces raisons qui m’avaient poussée à fumer, et je suis devenue l’esclave de la cigarette. J’allumais ma « clope » dès le matin avec un café, et tout au long de la journée par réflexe jusqu’à m’en dégoûter.  Je savais que je me faisais du mal (Je vous en reparlerai à un autre moment, mais la cigarette est fortement déconseillée pour les personnes souffrant de la Maladie de Crohn que moi.), mais cela était plus fort que moi.
Et puis un jour, j’ai décidé de dire STOP ! J’ai profité de tourner une page de ma vie professionnelle pour me motiver à arrêter définitivement (J‘avais tenté à plusieurs reprises auparavant). Dans un premier temps, mes proches n’y ont pas cru : « Comment vas-tu passer de presqu’un paquet par jour à rien ? ». Un 1er janvier, j’ai jeté tous mes paquets en émettant le souhait de ne plus jamais y retoucher. Et vous savez quoi ? Je ne sais pas si c’est le fait de ne pas avoir de soutien et le défi de leur prouver qu’ils avaient tord, mais je l’ai fait toute seule, sans aucune aide, et sans ne jamais replonger.

Aujourd’hui, je suis très fière de cette réussite, et j’ai même du mal à imaginer que j’ai fumé un jour. Cet arrêt du tabac a changé ma vie, car j’ai utilisé le sport comme anti-stress. Puis, sans que je m’en rende compte, le cercle vicieux du tabac a laissé place au cercle vertueux du sport : je me suis coupée de certaines relations amicales toxiques, j’ai changé mon mode de vie, j’ai commencé à prendre soin de moi, de mon corps et de ma santé. 🙂

Lorsqu’on m’a proposé de devenir « ambassadrice Ile-de-France » du Mois Sans Tabac, j’ai pensé a tout ce que je viens d’écrire et à la volonté qu’il m’a fallu pour changer de vie. J’ai pensé aussi à cette honte que je ressens d’avoir fumé. Mais j’ai surtout pensé au message que je souhaite faire passer ici et avec mon hashtag #ACTIVRE. En y réfléchissant bien, c’est exactement l’objectif que je vise ! Je vous encourage au quotidien à pratiquer une activité physique régulière car je sais que le sport est LE meilleur vecteur de bien-être. Il permet de s’émanciper de toutes les barrières que nous rencontrons sur notre route et/ou que nous érigeons nous-mêmes. Grâce au sport, nous sommes plus fort(e)s mentalement et physiquement, nous prenons conscience de l’importance de prendre soin de nous, nous apprenons à valoriser et diffuser les valeurs humaines, nous sommes plus heureux !
Pour toutes ces raisons, j’ai mis ma honte de côté pour partager mon expérience avec vous. Je ne suis pas parfaite, mais chaque jour j’essaie de devenir la meilleure version de moi-même, et je vous souhaite tout pareil ! Alors, si vous où l’un de vos proches fume, sachez qu’il n’est JAMAIS trop tard pour arrêter !

Bon à savoir

Parce que le tabagisme souffre énormément d’idées reçues, j’ai pensé à un petit paragraphe contenant des informations qui me semblent essentielles ! 😉

→ Le tabac constitue la première cause de mortalité évitable (73 000 décès par an), de mortalité précoce (avant 65 ans), de mortalité par cancer (45 000 décès par an) et de mortalité par maladies cardiovasculaires (16 500 décès par an).

→ La prévalence tabagique en France est bien plus élevée que dans les pays européens ou occidentaux (16% en Angleterre/31.9% en France). D’ailleurs, le tabac tue chaque jour 200 personnes !

→ Le nombre de femmes dont le décès est dû au tabac a été multiplié par 7 en 30 ans (2700 décès en 1980 /19 000 décès en 2010). D’ailleurs, dans le cadre de lutte contre le tabagisme les femmes sont identifiées comme un « public prioritaire » qui doit être accompagné dans toutes les étapes de son évolution.

Une séance de chicha (environ 45 minute) correspond à la consommation d’environ 1 paquet de cigarettes !

→ La dépendance est quasi-systématique chez tous les fumeurs malgré ce que certains peuvent dire : « J’arrête quand je veux », « Je ne suis pas accro, c’est juste que j’en ai envie ».

→ Il existe 3 types de dépendances : physique (à la nicotine), comportementale (habitudes, automatismes), psychique (anxiété, sentiment dépressif). Il est possible de subir une ou les trois dépendances en même temps. Chacune, doit être traitée due manière spécifique.

C’est la durée d’intoxication qui compte, non le nombre de cigarettes fumées par jour.

La nicotine en soi n’est pas toxique, mais elle induit une forte dépendance : besoin impérieux de consommer, malgré les conséquences.

→ Il est tout à fait possible de fumer avec un traitement nicotinique. D’ailleurs, il n’y a pas de contre-indication au un traitement nicotinique de substitution.

→ Le droit de prescription des substituts nicotiniques a été -depuis janvier 2016- élargi à d’autres professionnels de santé que les médecins. Désormais, vos chirurgiens-dentistes, kiné, infirmiers, sages-femmes peuvent vous aider.

Arrêter de fumer ne fait pas grossir, c’est la frustration. Les personnes qui prennent dix kilos sont celles qui remplacent la cigarette par autre chose. Elles cherchent à se remplir pour éviter l’émotion.

→ Les tentatives de réduction, de changement de comportement, de substitution temporaire et d’arrêt sont des expériences positives qui rapprochent de l’abstinence.

Conclusion

J’espère que cet article, à travers le partage de mon expérience, vous aidera à trouver la force/motivation d’arrêter de fumer et/ou d’inciter/aider un proche à commencer sa nouvelle vie sans tabac.

Je vous assure que pour moi et bien d’autres (Je pense notamment à mes beaux parents qui ont tous les deux arrêté de fumer dernièrement !), cela a changé nos vies. Le message, c’est d’arrêter d’avoir honte et de culpabiliser. Fumer n’est pas un crime et ne fait pas de vous une « mauvaise » personne ou quelqu’un de faible. Il faut juste trouver la « bonne méthode » pour vous, celle qui correspond à votre mode vie et vos aspirations. Personnellement, je n’ai eu besoin d’aucune, mais je sais que je suis chanceuse car cela est plutôt rare.

Enfin, pour multiplier vos chances de réussite, pensez à organiser votre arrêt du tabac en amont, en faisant un point sur votre consommation, vos motivations, et la stratégie (traitement adapté), mais aussi les éventuelles difficultés que vous rencontrerez, etc. !

N’hésitez-pas à me poser toutes vos questions et a partager votre expérience en commentaire. L’Union fait la force #teamactivre !

Infos pratiques :

→ Toutes les réponses à vos questions éventuelles (arrêt, méthodes, substitut nicotiniques, questions/réponses) se trouvent sur le site : https://mois-sans-tabac.tabac-info-service.fr/.

→ Vous pouvez télécharger gratuitement l’application ecoaching Tabac info service pour un avoir un accompagnement 100% personnalisé directement sur votre smartphone !

→ Il existe des groupes de soutien et d’entraide sur Facebook -en fonction de votre région- pour échanger, vous motiver, etc. N’hésitez-pas y jeter un œil : https://www.facebook.com/groups/FranciliensMoisSansTabac/

→ Vous pouvez retrouver toutes les informations annonçant les évènements locaux sur les réseaux sociaux suivant : www.facebook.com/MoisSansTabacIDF/https://twitter.com/MoisanstabacIDF

*Article écrit en collaboration avec Santé Publique France.
Un grand MERCI à Sandra pour son soutien.

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