Deuxième étape de notre séjour mexicain avec la ville de Mérida. À trois heures de route de Valladolid, elle est la capitale de l’État du Yucatan. Surnommée la « Ville Blanche » en raison de la prédominance de cette couleur dans son architecture, la cité offre aux visiteurs une ambiance bouillonnante, voire turbulente. Lieux historiques, boutiques et magasins en tous genres, musées, galeries d’art, et festivités de rues, on ne dort jamais à Mérida.
Après 25 minutes de marche sous le soleil (la gare se trouve à l’extérieur de l’agglomération), nous découvrons la place principale, appelée « Plaza Grande » par les Meridanos. C’est le coeur de la ville. Des marchands ambulants crient à tue tête pour vendre leurs rafraîchissements et autres friandises. Les « licuados » sont la spécialité de la ville. Ce sont des sirops de toutes les couleurs, mélangés à de l’eau ou du lait très frais. Ils sont servis dans des sacs en plastique gonflés, et percés par une grande paille.
Accablés par la chaleur et les gaz d’échappement des vieux bus, nous décidons de gagner directement l’hôtel. Il est situé à la fin de la rue commerçante principale. Ici, magasins de vêtements, de déguisements, d’objets religieux, et j’en passe, se font la guerre du bruit. De grandes enceintes, disposées à l’entrée des boutiques canardent les passants de décibels. Musique du soleil, crieurs de rues, et klaxons de voitures, Mérida est bien la ville cosmopolite dont on nous avait parlé. Sur le chemin, j’aperçois une vieille dame, assise par terre avec ses fruits. Mon attention se porte sur un sachet de pommes cannelles, un fruit exotique que je mangeais souvent étant petite. J’embarque le sac et nous filons vers l’hôtel. C’est une grande maison coloniale avec deux patios, et une piscine entourée d’un petit jardin verdoyant.
L’après-midi, nous décidons d’aller manger un bout au Marché Municipal Lucas de Galvez. Je prend une salade de fruits géante. Après cette pause gourmande, nous visitons les marchés d’artisanat local. Très nombreux, ils proposent des objets d’art maya, des hamacs et de l’artisanat d’exception à prix avantageux. Jamais vous ne retrouverez des occasions similaires dans tout le Mexique du Sud. Alors un conseil, si vous désirez ramener des souvenirs, achetez les à Mérida. Je tiens cependant à vous mettre en garde contre les rabatteurs. Ils tentent de vous faire entrer dans des boutiques pratiquant des prix exorbitants. La meilleure option, reste de négocier les prix dans les marchés.
Le soir venu, Mérida revêt ses attributs de ville fêtarde. Nous décidons de nous laisser porter par les festivités de rue. Les gens dansent, chantent, rigolent, s’allongent sur les petits bancs de la ville, pendant qu’amuseurs et acrobates divertissent les touristes. Nous assistons à une danse traditionnelle du Yucatan, appelée « Vaqueria Regional ». Ces représentations ont lieu chaque semaine sur la place centrale. Puis, nous allons dîner dans un petit restaurant de fruits de mer.
Mérida est fort agréable le soir. La plupart des rues se transforment en allées piétonnes, où il fait bon se promener. Les restaurateurs sortent leurs tables sur la chaussée afin de profiter pleinement de la douceur de la nuit. Les bars et clubs sont, paraît-il, très sympas. Épuisés par cette folle journée, nous avons préféré admirer la Cathédrale de san Ildefonso (la plus vieille cathédrale du continent) habillée de lumière.
Les adresses:
Hôtel Dolores Alba Mérida: Hôtel de catégorie moyenne. Si la devanture semble un peu austère, l’intérieur est quant à lui assez charmant. Des rocking chairs çà et là, un atrium lumineux, et une agréable piscine. Les chambres sont réparties sur trois étages et deux grandes cours. La décoration est vraiment très kitsch. Le petit déjeuner n’est pas inclus, et le Wi-Fi n’est disponible que dans les zones communes. Idéal pour les petits budgets. Calle 63 entre les Calles 52 et 54, Mérida
Marché Municipal Lucas de Galvez: Il faut aller sur le toit du marché pour trouver les petites baraques de nourriture bon marché. Les tables en plastique, des nappes cirées, les commerçants qui vous haranguent, il faut se faire violence et choisir une place. Au final, de très bons plats sans prétention, et pour quelques euros seulement. Angle Calle 56A et Calle 67
Restaurant El Marino: Caché derrière les arcades d’une bâtisse coloniale de la Plaza Grande, le petit boui-boui semble uniquement être fréquenté par les locaux. Il faut dire que le manque d’aération rend l’atmosphère étouffante, voire suffocante. La nourriture est excellente et sans chichis. Sûrement le meilleur Guacamole de ma vie. Les « doritos » (chips en forme de triangle) qui l’accompagnent, sont faits maison. Calle 61, n°501, n°2, Mérida centre
Artesanias Bazar Garcia Rejon: Selon moi, le meilleur endroit pour faire ses achats. Large choix d’artisanat local et possibilité de négocier les prix. Angle des Calles 65 et 60
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