Vous avez été nombreux(ses) à me demander un article explicatif, résumant mon parcours professionnel, et les étapes pour devenir coach sportif en France. Je m’excuse d’avance pour la forme « didactique » et peut-être trop scolaire de ce billet, mais j’avais vraiment envie de formuler des propos clairs pour tous/toutes ! Je vous laisse avec un gros pavé indigeste… Hihi ! 😀
Mon parcours professionnel
Après un Bac Littéraire -obtenu en Nouvelle-Calédonie (mon pays de naissance ♥)-, je suis venue m’installer à Paris. J’ai commencé par une licence d’Histoire, puis un master de Lettres Modernes Appliquées. Pendant ces 4 ans, j’ai appris à manier les Sciences du Langage, et j’ai « touché du doigt » ce qui allait devenir une véritable passion: le journalisme. À la fin de mon cursus universitaire, j’ai décidé d’intégrer une école de journalisme pour apprendre les « rudiments » du métier, et me spécialiser dans l’audiovisuel; Je voulais devenir Journaliste -d’investigation- Reporter d’Images. Et puis, c’est avec mon diplôme de journaliste en main, que je me suis lancée sur le marché du travail; Un marché « saturé » et difficile d’accès ! J’ai enchaîné les stages et contrats (piges) mal payés ou inhumains (travailler 7j/7 et 24h/24, et je ne blague pas !), j’ai accepté de mettre ma vie personnelle et ma santé entre parenthèses pour le compte de personnes malhonnêtes, je me suis faite voler des enquêtes qui étaient le fruit de plusieurs mois d’investigation, etc. Bref, j’ai découvert ce que le terme « violence psychologique » (et même physique) voulait dire ! En parallèle, j’ai ouvert Le Canard Ivre: mon exutoire, ma bouffée d’air du quotidien ! J’ai continué de travailler tout en développant ce blog qui me tient tant à coeur (mon bébé ! ♥)… Et un jour, il m’a paru tout naturel de penser à une reconversion professionnelle dans le milieu de sport et du bien-être.
Qu’est-ce qui m’a donné envie de devenir coach sportif ?
Je tiens tout d’abord à clarifier un pont essentiel: j’ai toujours été sportive ! J’insiste vraiment sur ce point, parce qu’il m’arrive souvent de voir des phrases du type: « Un jour elle a décidé de se mettre au sport ». Certes, j’ai eu un déclic à l’adolescence (l’envie d’avoir de bons résultats au bac 😉 ), mais mes parents m’ont toujours encouragée et même poussée à pratiquer une activité physique régulière (danse, natation, yoga, full contact karaté, etc.). Du coup, j’ai « découvert » le sport dans le sens de » j’ai appris à aimer » le sport, vers l’âge de 16 ans. Je peux donc légitimement dire que j’ai toujours été sportive. Pour ce qui est de mon rapport au Fitness, je suis inscrite en salle de sport depuis mes 17 ans (en Nouvelle-Calédonie). À l’époque, j’essayais de ne pas trop l’ébruiter; Le Fitness n’avait pas le succès qu’on lui connaît aujourd’hui. Toujours est-il que je suis tombée sous le charme de ce concept de remise en forme. J’ai pu essayer les premières chorégraphies Body Pump™, Body Attack™ (pour ceux qui sont fans ! 😉 ) Les Mills, je me suis intéressée à la musculation… 10 ans après, j’étais toujours abonnée à une salle de sport, et j’étais toujours aussi fan de cette ambiance Fitness!
Je pense que ces petites explications vous ont permis de faire le lien, n’est-ce pas ? Oui, j’étais malheureuse d’exercer un métier où le bien-être, le partage et l’authenticité n’ont pas/plus leur place. J’avais envie de transmettre le bonheur/l’énergie qu’on a pu me donner lorsque j’allais à la salle. Bref, l’envie d’être animateur sportif ne m’est pas apparue du jour au lendemain. J’y ai songé pendant mes études, j’y ai repensé après, et puis, l’envie a été plus forte que tout ! Aujourd’hui, à 28 ans, je reprends le chemin de l’école pour apprendre un métier dont le but est d’apprendre à s’aimer ! Et cela n’a pas de prix !
Comment devenir coach sportif ?
Cette partie est la plus délicate de toutes, et sûrement celle qui vous intéresse le plus. La législation française encadre fortement -et fort HEUREUSEMENT- le métier de coach sportif. Comme je l’avais dit dans mes précédents articles (cf My Training Diary #2), ON NE S’IMPROVISE PAS ÉDUCATEUR SPORTIF ! Ce métier nécessite des compétences en anatomie, physiologie, pédagogie, etc. Et je peux vous assurer que même lorsque l’on est passionné, le parcours est compliqué et semé d’embûches !
En France, pour devenir animateur sportif, il FAUT absolument être en possession d’un diplôme d’État ! D’ailleurs, si vous faites appel à un coach sportif à l’extérieur d’une structure, je vous conseille fortement de lui demander de vous présenter sa carte professionnelle. Cette dernière vous assure d’avoir à faire à un professionnel du métier ! Malheureusement, le métier de coach sportif souffre trop souvent d’abus (personnes qui s’improvisent coachs sans diplôme, ou avec des formations assez sommaires). Il faut dire que le terme de « coach » y est pour beaucoup… Je vous laisse lire cet article très bien conçu, pour que vous compreniez bien les différences qu’il peut y avoir entre les appellations « coach sportif » et « animateur sportif ».
Il existe plusieurs formations « légales » (donc, reconnues par l’État français) pour exercer le métier de coach sportif. Mais avant d’en choisir une, il faut vraiment avoir une idée précise de votre projet professionnel. En somme, il faut vous posez les bonnes questions dès le début: entraîneur sportif, animateur, ou plutôt professeur de fitness ? Pour vous donner une idée, je vous renvoie vers le site du Pôle Emploi. Vous y trouverez toutes informations dont vous avez besoin.
Le BPJEPS spécialité Activités Gymniques, de la Forme et de la Force*
De mon côté, j’ai opté pour le BPJEPS AGFF (Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport) spécialité Activités Gymniques, de la Forme et de la Force, mention C (cours collectifs) et D (musculation)**. À mon avis, il s’agit du diplôme indispensable pour exercer le métier d’animateur, de moniteur, et d’éducateur sportif. Il donne la possibilité de travailler dans des lieux très variés, tels que les associations, les clubs sportifs, les entreprises, ou encore les collectivités territoriales.
Comment obtenir ce diplôme ? Par la voie d’une formation professionnelle avec un stage en structure d’alternance. Ce dernier, permet de proposer des situations de travail développant les compétences attendues d’un animateur, d’un éducateur sportif selon le domaine d’intervention choisi. Pour accéder à l’une de ces formations, il faut:
→ Être titulaire du PSC1: Diplôme de Prévention et Sécurité civile 1
→ Satisfaire aux exigences préalables TEP. En effet, avant toute inscription pour une formation BPJEPS AGFF en France, vous devez avoir passé et réussi les (tests d’exigence préalable) en mention C (cours collectifs) et/ou D (musculation). En Ile de France, le seul centre habilité à vous les faire passer est le CREPS d’Ile de France : http://www.creps-idf.fr/Formation/InscriptionsTEPAGFF.aspx. Si vous envisagez cette formation, je vous conseille de vous inscrire dès maintenant !!!! Les places sont chères, et les tests assez difficiles. Et il n’est pas rare de devoir les repasser !
→ Fournir 1 certificat médical de non contre indication à la pratique sportive datant de moins de 3 mois à la date des TEP.
Une fois que toutes ces étapes ont été validées, il faut trouver un organisme de formation: je vous laisse trouver la formation qui vous correspond, parmi la liste des organismes de formation BPJEPS AGFF par spécialité proposée.
Lorsque votre choix est fait, il vous faut encore trouver un mode de financement. Il peut être personnel, ou tous frais payés, par le biais d’un contrat de professionnalisation, ou si vous êtes demandeurs d’emploi, etc. Ici encore, je vous laisse faire vos propres recherches. Mais sachez que c’est vraiment la partie la plus délicate à régler. Encore une fois, il faut s’y prendre tôt (dès janvier 2016) !
Enfin, arrive l’étape décisive: les tests de sélection de l’école/des écoles que vous avez choisie(s). Il est préférable de se présenter à plusieurs organismes, pour être sûr(e) d’avoir le choix !
Pour ma part, j’ai choisi l‘IMF (l’Institut des Métiers de la Forme). Cette école privée, faisant partie du Groupe CMG Sports Club, m’a été fortement recommandée par tous les coachs sportifs que j’ai pu rencontrer. De plus, elle dispose de la certification Europe Active reconnue dans les 28 pays de l’Union Européenne. Après un mois de cours, je ne regrette pas du tout ce choix !
Les tests sont composés d’épreuves physiques et écrites et dépendent de chaque école. Pour ce qui est de l’IMF, je vous laisse regarder le barème des épreuves ! Comme vous pouvez le voir, le exigences sont assez élevées. Personnellement, je trouve que c’est une bonne chose. On ne peut tout de même pas envisager une telle formation sans s’être entraîné un minimum auparavant ! Là aussi, je vous conseille vraiment de vous y prendre tôt, en vous entraînant régulièrement !
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Voilà j’espère que cet article vous a aidé/vous aidera dans vos futures démarches !
Des bisous. ◊ Christelle ◊
* Le BPJEPS AGFF est en pleine mutation, et va être réformer l’année prochaine. En ce sens, je ne peux que vous conseiller de vous tenir informé(e) des modifications et autres changement au cours de l’année.
** En réalité, la mention C et la mention D sont deux diplômes bien distincts. Il est tout à fait possible de valider le premier, et pas le second. Néanmoins, je vous conseille fortement d’essayer de vous présenter aux deux mentions: l’une vous permettra de donner des cours collectif, et l’autre de coacher sur plateau de musculation ou individuellement. Ils sont donc complémentaires !
Photos: MTC.
Je porte: Brassière Reebok (P/É 15) – Débardeur de Training Nike Dri-FIT Loose – Corsaire de Training Nike Pro – Chaussures de Running Nike Free 5.0.
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