Il y a deux jours de cela, j’ai eu envie d’être à Noël. Vous savez, le sapin, les décorations pailletées, la belle table, les discussions de famille… Non, je ne suis pas devenue folle, rassurez-vous! On va dire que « chez moi », les Fêtes de Noël ont une saveur un peu particulière: elles se passent en été.
Depuis le début, lorsque je le parle de « chez moi » ou de « mon île », je fais référence à l’endroit où je suis née, où j’ai grandi, le pays où vit encore toute ma famille, le lieu où j’ai passé de fabuleux Noëls… La Nouvelle-Calédonie. À plus de 16729.93 kilomètres d’ici, il faut 24 heures d’avion pour gagner ce petit paradis perdu. Là-bas, nous avons nos coutumes, nos spécialités. On fête Noël l’été, et on adore ça. Du coup, on adapte nos festivités à la saison. Hors de question de manger une dinde aux marrons. Il fait chaud, très chaud. On préfère faire griller des langoustes au barbecue, et manger des huîtres ramassées le matin par mon papa. C’est lui le chef cuistot de la maison. Sa cuisine est si goûteuse! Elle est en quelque sorte ma « madeleine de Proust ». À chaque fois que je mets les pieds dans ma petite cuisine parisienne, j’ai envie de retrouver le bouquet et la générosité qu’il met dans ses plats. Bon, il est bien difficile de trouver certains produits exotiques à Paris. Mais qu’importe.
Il y a deux jours, j’ai eu envie de manger la salade de fruits de mon père. Il la fait chaque année à Noël, pour le dessert. C’est un petit rituel que l’on a: accompagner notre bûche glacée de fruits (exotiques pour la France). Aujourd’hui, je vous donne donc, la recette, où plutôt, ma libre interprétation de cette salade de fruits qui m’est si chère.
xx.