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Mon Training Diary #4

01/11/2015

Avant de commencer ma formation*, je ne pensais pas que l’enseignement et/ou l’apprentissage étaient aussi étroitement liés aux ÉMOTIONS. Je me rappelais vaguement avoir eu le béguin pour mon professeur d’Histoire-Géo., d’avoir détesté celui de Mathématiques, et d’avoir admiré ma prof. de Littérature… Mais je ne me doutais pas que ma relation à l’autre (ici au professeur) pouvait être aussi impactante sur la matière que j’allais aimer ou pas, et sur mes choix d’orientation ! J’ai opté pour un Bac Littéraire et un Master de Lettres Modernes, parce que « je me sentais plus Sartre qu’Einstein« . Je n’aimais et ne comprenais pas les Sciences… Ou plutôt, je pensais ne pas les aimer !

La semaine dernière, nous avons parlé des rapports humains dans un cours de Fitness. Parce que oui, le cours collectif -au même titre qu’un cours de Mathématiques- est un échange humain entre un coach/professeur et des adhérents/élèves ! En effet, le coach transmet son savoir, son énergie et un peu de lui lorsqu’il donne un cours, et l’adhérent répond/s’engage en fonction de ce qui lui a été donné. Mais il arrive parfois que le courant ne passe tout simplement pas !! Je suis sûre qu’il vous est déjà arrivé de ne pas aimer quelqu’un dès le premier regard…, n’est-ce pas ? Ou de vous dire que vous n’aviez pas eu de « feeling » ! Et bien dans un cours collectif, il arrive souvent d’être confronté(e) à ce genre de situation; Vous n’aimez pas la façon dont le coach s’exprime, les exercices qu’il propose, sa « manière » de faire les choses… C’est difficile à expliquer, mais vous ressentez à ce moment-là une émotion négative qui vous gène, et qui vous pèse. Du coup, vous n’allez plus à son cours, ou vous lui faites comprendre que ce dernier n’était pas à votre goût ! Tout ce que je viens de vous décrire, toutes ses émotions, influent sur votre façon d’appréhender le sport. Si le coach ne vous « parle » pas, il est certain que vous détesterez l’activité qu’il vous enseignera ! C’est un peu comme à l’école…

Bref, je dois vous avouer que la pilule a eu du mal a passer pour moi ! J’ai tellement envie d’apporter un peu de je-ne-sais-quoi à tous les adhérents qui franchissent le seuil de ma salle de cours ! Je n’arrivais pas à me dire qu’il était fort probable que certains n’aiment pas ma façon d’être… Et puis cette semaine, j’ai été confrontée à cette situation. Une dame a voulu partir du cours dès l’échauffement. J’ai essayé de la retenir, mais elle m’a répondu : « non, je n’aime pas ce genre de cours » ! Je ne comprenais pas… J’ai réussi à la retenir et à trouver la raison de son refus de communiquer. Cette dame avait un gros gros problème de coordination; Elle se sentait en échec face à des mouvements qu’elle n’arrivait pas à reproduire… J’ai donc décidé d’improviser une nouvelle trame de cours, mais les autres se sont ennuyés ! J’ai gagné la confiance d’une personne, et perdu celles de plusieurs autres. Qu’aurais-je dû faire ? Fallait-il la retenir à tous prix comme je l’ai fait ce jour-là ?

Si je devais re-vivre cet instant, je pense que je l’aurais laissée partir. Malheureusement, on ne peut pas plaire à tout le monde ! J’ai été submergée par mes émotions, et je les ai laissées me gouverner. J’avais vraiment envie de pleurer, j’avais peur d’échouer, de ne pas réussir à finir ce cours. J’ai transmis toutes ces émotions négatives aux autres personnes présentes à mon cours, et je n’ai pas réussi à remplir ma mission; Ma peur d’échouer m’a condamnée à l’échec. À la fin de ce cours de Power Sculpt*, je suis allée m’excuser auprès des personnes présentes. Entendre des phrases comme « je me suis vraiment ennuyé(e) », fait vraiment mal sur le moment. Mais cette expérience m’a permis de comprendre ce qu’avait essayé de nous dire Céline*: Un cours collectif est avant tout une histoire de rapports humains dans un temps donné. Vous devez apprendre à vous connaître et à contrôler vos émotions pour enseigner et vous adapter aux émotions des autres.

La morale ? En fait, il y en a deux. La première est, qu’on ne peut pas plaire à tout le monde. Et, être coach sportif, c’est aussi inhiber ses émotions pour écouter celles des autres ! Je pense qu’avec ça, il est possible de devenir un BON éducateur sportif, même si cela ne suffit pas ! Parfois, le courant ne passe vraiment pas… Et il faut s’y résoudre ! 😀 En revanche, je vous encourage vraiment à essayer des méthodes d’apprentissages différentes; Parfois on croit ne pas aimer quelque chose (un cours, etc.) alors qu’il s’agit simplement de quelqu’un (une pédagogie, etc.).

Je vous embrasse très fort mes beautés, et je vous donne rendez-vous dans deux semaines, pour un nouveau volet de Mon Training Diary ! ♥

xx. ◊ Christelle

*Piqûre de rappel pour ceux/celles qui nous rejoignent… 😉 Cette année, j’ai décidé de reprendre mes études, et de suivre une formation de 11 mois (BPJEPS AGFF = brevêt Professionnel des activités gymniques de la forme et de la force) pour devenir coach sportif. À la clé, un diplôme me permettant de dispenser/d’encadrer/d’animer des cours collectifs et de coacher sur un plateau de musculation/en extérieur, etc. En somme, il s’agit d’une petite parenthèse « sportive » de 11 mois, et dont vous pouvez découvrir les détails ici !
* Cours de renforcement musculaire plutôt cardio.
* Directrice de l’IMF (mon école deformation).

Photos: MTC

Je porte: Brassière Nike Pro Classic –  Top Elastika Solid Nike (P/É15) – Collant Gris Casall – Chaussures de Running ZPump Fusion Reebok.

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